Les SCPI ont connu une très forte croissance depuis les 5 dernières années en raison des nombreux avantages qui séduisent toutes classes d’investisseurs, quels que soit leur profil. Un net ralentissement de leur collecte a été relevé au cours du premier semestre de l’année 2020, et le rendement a été en baisse, sans néanmoins s’aligner à celui des produits d’épargne, et encore moins à celui des actifs en Bourse. Le taux de distribution sur valeur de marché en effet se situe encore au-dessus de la barre des 4% pour l’année 2020 pour les SCPI de rendement, et autour de 3.3% à 3.45% pour les SCPI fiscales. Les grands gestionnaires sont cependant confiants en ce qui concerne la tenue de route des SCPI, non seulement pour l’année 2020 mais aussi pour celles à venir.
Tirer profit des opportunités du marché
Les sociétés de gestion se sont davantage protégées contre les aléas économiques après les fortes périodes de tension du premier semestre. Par ailleurs, la plupart d’entre elles ont su saisir les opportunités du marché immobilier pour développer leur patrimoine et ainsi, tirer profit d’un meilleur rendement en raison de la baisse du prix du mètre carré pendant une certaine période.
Éventuel retournement des marchés immobiliers : quel impact ?
Selon toujours les spécialistes, il n’y aura pas d’effondrement en cas de retournement des marchés immobiliers en raison de la forte diversification de ces actifs dont la vocation est d’exploiter un parc d’immeubles professionnels, résidentiels, neufs, anciens, en Île-de-France, en région, voire à l’international. Les SCPI deviennent multisectorielles, ce qui leur permet de ne pas suivre la même courbe d’évolution et d’exposition aux risques que l’immobilier classique. Ce dernier lui-même n’a d’ailleurs subi que des lésions moindres tout au long de la crise, voire pas du tout de traumatisme pour les actifs les plus sécurisés, en fonction de leur typologie et de leur locataire.
Apparition de nouvelles classes d’investisseurs
Par ailleurs, de nouvelles « classes » d’investisseurs ont manifesté leur intérêt quant à la souscription à ce produit : ce sont par exemple les seniors et les étudiants. Les seniors, en raison de la possibilité de percevoir des revenus complémentaires à leur retraite, sans souci de gestion à prévoir, et après avoir analysé la forte résilience pendant toute la durée de la crise. Quant aux étudiants, c’est la possibilité de se constituer leur premier portefeuille de patrimoine à moindre coût qui les pousse à souscrire à ce produit pierre-papier, même en période incertaine. Les taux bas des prêts étudiants sont également propices à cette stratégie.
Quid de l’inflation et quels effets sur les SCPI ?
L’inflation quant à elle n’aurait que peu d’impact sur les SCPI. Ces dernières sont en effet des actifs stables en tout temps. Cependant, une variation sur les prix des parts ne peut être prévue à l’avance, bien que les loyers pratiqués soient indexés sur l’inflation. Ces loyers augmentent en moyenne de 2% par an.
En bref, voici un mini-comparatif sur l’effet de l’inflation sur les différents produits de placement. L’immobilier et les SCPI subissent un impact positif ou neutre par rapport à celle-ci. Idem pour les actions bancaires avec la remontée des taux, ainsi que les actifs tangibles tels que l’or. Ce qui n’est pas le cas en revanche pour les foncières et pour les obligations auxquelles la hausse des taux est défavorable.
Les baux quant à eux courent sur le long terme, d’où la probabilité moindre de vacance locative pour les SCPI, ce qui sécurisera les loyers. Toujours est-il que la valorisation des patrimoines après expertise pourrait influencer la hausse ou la baisse des prix de la part.